(Ecrit à une heure et demie du matin, je précise. Pff. N'empêche, j'ai envie de le mettre là.)
On réécrit ces maux amers qui vous pourrissent l'âme, ceux qui s'insinuent et qui gangrènent l'esprit, qui s'épanchent en larmes empoisonnés, intérieures, on défait les digues et ces flots limpides et glauques jaillissent en lignes rouges.
On trace en lignes rouges ces chemins perdus, bordés de ronce et semés d'éclats de verre, on s'enfuit hors de ce cloaque qu'on appelle 'Moi', on recherche les paradis oubliés qui s'appellent 'Autre part', 'Nulle part'.
On marche sur ces chemins perdus, on s'écorche les mains on s'écorche les bras on se crève les yeux on s'aveugle, la lumière est si semblable à l'obscurité ici-là qui est à la fois si haut et si bas, on s'égare.
On se perd et on tombe le long de ces sentiers sanglants sous la pluie qui vous crache à la gueule la lune est si coupante et lentement on repart, meurtri, loin des édens illusions illusoires.
On s'endort à nouveau ; on se laisse envahir par ces maux amers qui vous pourrissent l'âme…
Commentaires :