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Jalouse
--> (Jalouse. Et enfant unique, en plus.)
Je suis jalouse. Comme un abcès. Putride.

Je ne crois pas être envieuse du 'bonheur' des autres, n'étant pas plus mal lotie que la moyenne.
Je suis jalouse du talent des autres. Pas de tous les autres, bien sûr. Les gens de mon âge, ou aux alentours. Talent littéraire, majoritairement. Le grand vice de PdM, ça - non, réflexion faite, c'est Mon grand vice - ; tout ce que j'aime, je le pourris de ma jalousie. ('J'aimerais tellement écrire ça moi-même. Il/Elle écrit tellement bien. Et moi j'écris si mal. Pourquoi ça n'est pas moi qui écris ça ?').
J'envie avec éclectisme, je pense. Mais le pire, c'est 'Mhia', naturellement. Pourquoi faut-il que celle que je jalouse le plus soit aussi celle que j'aime le plus ? C'en est d'autant plus vil. Non pas que mon affection en soit amoindrie, en fait. Mais tout de même.
Je ne pensais pas être quelqu'un aimant se mettre en valeur - c'est assez en contradiction avec le côté 'ours' d'ailleurs. Force est de constater pourtant que je jalouse aussi ceux qui ont 'quelque chose de différent'. Quelque chose qui les mette en valeur, n'importe quoi, fût ce quelque chose de malheureux. [Il faut le dire, raconte combien tu es égocentrique et puérile]. J'ai été capable d'être jalouse d'une fille -contact internet-, que pourtant j'appréciais beaucoup à l'époque, uniquement parce qu'elle était étrangère, réfugiée/adoptée, uniquement parce qu'elle avait une histoire, qu'elle n'était pas la banale petite française du coin. Fût-ce malheureux. Parce qu'elle avait ce quelque chose dont je suis totalement dépourvue. (In-si-gni-fian-te). [Égocentrique]. J'ai fini par le dire à cette fille, un jour, par le cracher plutôt. La brouille n'a pas duré longtemps. Mais tout de même.
Finalement, si, je suis aussi capable de jalouser le bonheur des autres. Ou un semblant de bonheur. Enfin, quelque chose. [C'est tellement laid…].
Je suis jalouse de ma cousine. (J'ai été. Je suis. Je ne sais pas au juste). La petite dernière, celle qui aura un petit frère ou une petite sœur au printemps. A cause justement du frangin(e) à venir. Parce que je n'en ai pas et que je n'en aurai jamais. Pff. Je n'ai jamais eu temps de jalouser l'autre fratrie de cousins, puisque je ne me souviens jamais de mon cousin en tant qu'enfant unique. (Et puis de toute façon, mes succédanés de frères et sœurs, ce sont eux, alors…).
Je voulais tellement des frères et sœurs, à une époque. Un frère, au moins. Enfin, je ne sais pas. Le blues de l'enfant unique, quoi. Je ne voulais pas un père, non, m'en fichais royalement, ce que je voulais c'était un frère. Ou un peu plus. Je prenais des camarades de classe - qui n'avaient pas grand chose à faire de moi, et qu'en fait je n'aimais pas spécialement, je pense à présent -, et puis je m'inventais des histoires dans lesquels ils étaient mes frères et sœurs, ou ceux d'une fille qui était presque moi. Enfin. Le blues de l'enfant unique, j'ai dit. Pas important.
Je m'égare.
Je suis jalouse de ma cousine.
[c'est hideux, comme pensée, mais ça a été la mienne]
A la période où ma tante était enceinte - mais pas mariée, elle ne l'est toujours pas -, et quelques temps après la naissance, je ne sais pas exactement quand, j'ai souhaité que le père parte. Ca n'était pas totalement avoué, naturellement, mais je le souhaitais, je pense, plus ou moins inconsciemment. Qu'elle soit comme moi, la cousine, et ma tante comme ma mère…(j'ai souhaité 'ça'. J'ai été assez jalouse et pourrie pour 'ça'.)
A présent, il n'y a plus de doute ; le père ne les laissera pas, pas comme le mien du moins, et puis un(e) deuxième est en route. J'ai dépassé ces pensées. Je te souhaite d'être heureuse, Clarisse, avec une famille 'normale', un père et une mère avec toi, et puis des frères et des sœurs, et tout et tout…
Mais tout de même, à l'annonce de la naissance à venir, j'ai été jalouse.
(Je suis jalouse…toute seule.)






(Cousins je vous aime. Un jour, il faudra que je parle de vous.)

(Alone)
Ecrit par Feikn, le Vendredi 22 Août 2003, 00:42 dans la rubrique "Chaos".

Commentaires :

Vésanie
26-08-03 à 19:30

La jalousie est un excellent vecteur de propulsion.